[Retour d’expérience] Célina Treuillier, doctorante au LORIA, en mobilité internationale avec le dispositif DrEAM
25 avril 2024
Avec le lancement d’un nouvel appel à candidatures de son programme DrEAM, l’Université de Lorraine poursuit la mise en œuvre de sa politique en matière de ressources humaines, labellisée HR Excellence in Research, en faveur de la mobilité internationale de ses doctorants. Découvrez le retour d’expérience de Célina TREUILLIER qui a pu entamer sa 3ème année de doctorat en Informatique par un séjour de 4 mois à l’Université Norvégienne de Sciences et de Technologie grâce à une aide DrEAM.
Voir l’article original sur le site Factuel
Factuel : Peux-tu te présenter ainsi que ton sujet de recherche ?
Je suis doctorante en 3ème année au laboratoire LORIA (Laboratoire Lorrain de Recherche en Informatique et ses Applications). Après un parcours universitaire pluridisciplinaire, je me suis naturellement tournée vers le doctorat, avec un sujet centré sur l’intelligence artificielle mais avec de fortes relations avec les sciences sociales. Mon sujet porte sur la modélisation des comportements de polarisation en ligne, dans l’objectif de concevoir des systèmes de recommandations de news participant à réduire cette polarisation.
Factuel : Pourquoi as-tu choisi de faire ce séjour à l’Université Norvégienne de Sciences et de Technologie ?
J’ai toujours eu en tête d’effectuer un séjour à l’étranger pendant ma thèse. Lors de la participation à une école d’été sur une thématique proche de celle de mon sujet, j’ai pu rencontrer la chercheuse avec qui j’ai eu la chance de collaborer en Norvège. Elle travaille sur des thématiques très proches des miennes, et je lui ai rapidement demandé si elle acceptait de me recevoir dans son laboratoire pendant quelques mois. C’était une belle opportunité pour donner de nouvelles perspectives à mon travail.
Factuel : Qu’est-ce qui t’a incitée à partir ?
En recherche, les collaborations avec des chercheurs internationaux me semblent primordiales. Avoir la chance dès les années de thèse de rencontrer d’autres chercheurs et de pouvoir échanger sur son sujet est très formateur. Au-delà de l’aspect scientifique, l’idée de passer 4 mois dans un autre pays me plaisait beaucoup !
Factuel : Qu’est-ce que tu retiens de cette expérience ?
Cette expérience m’a permis d’aborder le dernier volet de ma thèse dans un nouvel environnement, et de commencer ma 3ème année de thèse plus sereinement. J’ai pu rencontrer, échanger et présenter mon travail à plusieurs chercheurs. La collaboration s’est très bien déroulée, et est amenée à se poursuivre avec la publication de travaux de recherche communs, ainsi qu’avec l’organisation d’événement scientifiques. Bien sûr, ce séjour m’a également permis de découvrir la Norvège et sa culture. Je tire un bilan très positif de cette expérience, tant sur le plan professionnel que personnel.
Factuel : Quelles compétences as-tu développées, et qui te seront à ton avis utiles plus tard ?
Cet échange a permis de développer mon autonomie et ma capacité à m’adapter à un nouvel environnement de travail. En discutant et échangeant avec les chercheurs de l’équipe, j’ai également pu élargir ma culture scientifique. Bien sûr, la pratique de l’anglais pendant 4 mois a également était bénéfique.
Factuel : Quelles différences as-tu notées sur l’environnement de recherche entre la Norvège et la France ?
Les journées commencent généralement vers 8h, avec une très courte pause le midi et se terminent assez tôt, vers 15h30/16h. Mis à part un rythme de vie un peu différent, je n’ai pas remarqué de différences majeures entre l’environnement de recherche français et norvégien. Les chercheurs norvégiens travaillent beaucoup plus avec des étudiants de Master, qui ne réalisent pas un stage de 6 mois comme on le connait en France, mais passent beaucoup plus de temps sur un sujet de recherche précis. Beaucoup d’étudiants publient leurs travaux lors de leur Master, mais ne poursuivent pas forcément avec une thèse. Mon plus gros choc culturel ne porte pas sur la recherche mais plutôt sur l’heure des repas le soir (17h !).
Factuel : Quelle était ta vie sur place en dehors de la recherche ?
j’ai eu la chance de pouvoir visiter de magnifiques endroits en Norvège comme les îles Lofoten où j’ai pu voir des aurores boréales, la ville de Tromsø ou encore le parc national de Jotunheimen. J’adore la montagne et voyager, et la Norvège est le pays idéal pour combiner les deux. Mis à part de multiples randonnées, j’ai également eu l’occasion de tester le traditionnel sauna, avec bain dans le fjord dans une eau à 1°C.
Factuel : Tes projets pour le futur ?
En priorité, terminer ma thèse à la fin de cette année 2024 ! J’aimerais poursuivre en recherche en effectuant un post-doc, pourquoi pas en Norvège ?
Factuel : Un conseil pour les doctorants de l’UL qui souhaiteraient partir ?
N’hésitez pas une seconde et foncez ! Vous ne le regretterez pas !