Laure Buhry, maître de conférences dans l’équipe NeuroRhythms, soutiendra son Habilitation à Diriger des Recherches, le jeudi 11 mars à 8h45.

Son HDR est intitulée “La musique du cerveau : modélisation des mécanismes de genèse et
maintien des rythmes oscillatoires neuronaux”.

Jury :

Rapporteurs :

• M. Frédéric ALEXANDRE DR INRIA, INM, Bordeaux
• M. Boris GUTKIN DR CNRS, ENS, Paris
• M. Paul-Antoine SALIN, DR CNRS, CRNL, Lyon

Examinateurs :

• Mme Valérie LOUIS DORR, PU, ENSEM-UL-CRAN, Nancy
• M. Louis MAILLARD, PU-PH, CHRU-CRAN, Nancy
• M. Julien MODOLO, CR INSERM, LTSI, Rennes

Invité :

• M. Raymund SCHWAN, PU-PH, CPN-INSERM, Nancy-Strasbourg

Résumé :
La compréhension des mécanismes neuronaux sous-jacents aux fonctions cognitives chez le sujet sain et en fonctionnement pathologique requiert la collaboration de plusieurs disciplines : les neurosciences fondamentales, la médecine, dont la neurologie et la psychiatrie, mais également la modélisation mathématique et la simulation informatique. Les travaux présentés ici, à la croisée de ces différents domaines, concernent les aspects de modélisation et de simulation multi-échelles de l’activité électrique neuronale. Nous nous intéressons notamment à l’influence des propriétés intrinsèques microscopiques et aux interactions neuronales mésoscopiques dans la génération des oscillations observées, au niveau macroscopique, dans les enregistrements physiologiques. Cette approche vise à élucider des mécanismes physiologiques du fonctionnement cérébral, à compléter ou orienter la démarche expérimentale en biologie et à tester des hypothèses aujourd’hui encore inaccessibles à l’observation expérimentale. En termes applicatifs, nous abordons notamment la modélisation et la simulation de l’activité de : la formation hippocampique – structure impliquée dans la formation de la mémoire – saine et dans les épilepsies du lobe temporal mésian, pendant la veille et le sommeil lent profond ; des neurones hippocampiques en présence d’un anesthésique, le propofol ; et des ganglions de la bases dans la maladie de Parkinson. Ces travaux ayant mis en évidence des mécanismes communs aux différentes pathologies étudiées, le projet de recherche futur s’oriente, toujours sous l’angle de la modélisation et de la simulation de l’activité neuronale ou des cellules à activité rythmique, vers le rôle de l’homéostasie ionique et l’expression de canaux ioniques spécifiques dans les pathologies neurologiques et psychiatriques.