MT 180 : deux de nos doctorants en finale régionale !

12 mars 2020

180 secondes pour convaincre ! Ma Thèse en 180 secondes est un concours international destiné aux doctorant.e.s francophones. Il invite les jeunes chercheur.e.s à présenter leur thèse en 3 minutes au grand public.

Cette année, Nathalie Azevedo Carvalho et Nicolas Furnon ont été sélectionnés pour la finale régionale organisée par l’Université de Lorraine le 12 mars !

Nathalie Azevedo Carvalho, doctorante au sein de l’équipe Neurorhythmes
Atténuer les mouvements involontaires de la maladie de Parkinson est possible par l’implantation d’une électrode dans le cerveau. Un logiciel capable de simuler un réseau de neurones est à l’étude pour s’assurer de sa fiabilité.

Découvrir son portrait sur le site d’Inria Nancy Grand Est

 

 

Nicolas Furnon, doctorant au sein de l’équipe MULTISPEECH (équipe CNRS, Inria, Université de Lorraine) a été sélectionné pour la finale régionale du concours Ma Thèse en 180 secondes.

Son défi : présenter sa thèse, intitulée « Apprentissage profond pour le rehaussement de la parole dans les antennes acoustiques ad-hoc », de manière claire et concise à un public profane et diversifié !

L’apprentissage profond pour mieux vous faire entendre

Lorsqu’une personne s’exprime, les bruits environnants peuvent être sources d’interférences avec la parole et causer de réels problèmes de compréhension. La thèse de Nicolas, effectuée sous la direction d’Irina Illina et Romain Serizel, maîtres de conférences au Loria et de Slim Essid, professeur à Télécom ParisTech, consiste à rendre la parole la plus intelligible possible, à la fois pour les êtres humains et pour les machines. Pour cela, il effectue du rehaussement de la parole, une technique visant à améliorer le signal vocal en réduisant le bruit.

Téléphones, ordinateurs, enceintes connectées… les microphones qui nous entourent au quotidien se multiplient. Leur ensemble forme ce que l’on appelle une antenne acoustique ad-hoc. Celle-ci promet un rehaussement de la parole plus efficace qu’avec un seul microphone, permettant une plus grande diversité d’enregistrements de la même scène acoustique et d’exploiter toutes les informations de ces microphones.

On va ainsi s’appuyer sur des techniques de deep learning, ou apprentissage profond, technologie à la base de l’intelligence artificielle, afin de séparer les sources sonores. L’objectif est de créer des filtres permettant de séparer la parole du bruit.

Les applications du rehaussement de la parole sont nombreuses, notamment dans le domaine de la reconnaissance de la parole, pour mieux communiquer avec nos enceintes connectées de type Google Home ou Alexa ou encore pour se faire entendre des aides domotiques de gestion automatisée de l’habitation, par exemple pour éteindre la lumière ou fermer les volets. Enfin, ces algorithmes pourront s’appliquer aux prothèses auditives afin de mieux comprendre la parole dans un environnement bruyant ou via un téléphone portable.

Ma thèse en 180 secondes : un nouveau défi

Après son diplôme d’ingénieur obtenu à l’École Centrale de Lyon, Nicolas s’est naturellement dirigé vers le monde de la recherche pour y étudier plus en détail le traitement du signal et le deep learning. Après sa thèse, il aimerait rejoindre une entreprise pour travailler dans la recherche et développement.

Le concours Ma thèse en 180 secondes lui a toujours beaucoup plu lorsqu’il était étudiant.  Participer à son tour à l’événement paraissait donc tout naturel à ce grand sportif amateur de nouveaux challenges : « Après avoir assisté à ce concours en tant que spectateur pendant plusieurs années, cela me semblait un juste retour des choses d’y participer à mon tour. C’est l’occasion ou jamais de partager ma thèse avec le grand public ! »

 

Crédits photos : L’Oeil créatif