Nouveaux arrivants : zoom sur Enrico Natalizio

14 février 2019

Enrico Natalizio est arrivé au Loria en septembre en tant que professeur à la Faculté des sciences et technologies. Il effectue ses recherches au sein de la nouvelle équipe Simbiot, dont les travaux portent sur la conception et la validation de smart systèmes cyber-physiques.

Quel est ton parcours ?

Après avoir fait mes études à l’Université de Calabre (seconde université italienne pour l’informatique dans les classements internationaux), j’ai eu l’occasion d’avoir une expérience des plus enrichissantes pendant un an et demi à GeorgiaTech Atlanta, entre ma thèse et mon post-doc. Je suis finalement rentré en Europe, principalement pour pouvoir prendre pleinement part au mouvement de protestation italien contre les projets de coupes budgétaires dans l’enseignement. Malheureusement, notre bataille politique a été perdue, et de nombreux professeurs vacataires sont partis travailler dans d’autres pays.

C’est ainsi que je suis arrivé à Inria Lille pour mon post-doctorat et j’ai ensuite réussi le concours de maître de conférence à l’Université Technologique de Compiègne.

 

Sur quoi portent tes recherches ?

J’ai effectué ma thèse sur la mobilité dans les réseaux cellulaires. Lors de mon séjour aux Etats-Unis, j’ai étendu mes perspectives de recherche et commencé à considérer la mobilité comme une chose à exploiter, une solution plutôt qu’un problème : mes recherches se sont alors concentrées sur une mobilité intelligente, autour de deux axes : les robots et les drones.

Un des projets les plus importants sur lesquels j’ai travaillé à l’Université Technologique de Compiègne est le projet IMATISSE, dont l’objectif était de monter une chaîne de communication entre des drones pour prévenir et gérer une potentielle inondation. Le projet consistait à monter un réseau de capteurs et de drones, complété par la participation des individus à l’aide de leurs objets connectés au sein d’un réseau « mobile crowd sensing », pour surveiller les cours d’eau et alerter en cas de danger grâce à des communications en temps réel.

Je suis sensible à la problématique des inondations, la Calabre et la Picardie étant deux régions souffrant particulièrement de ces désastres naturels. Dans de tels cas, les drones peuvent apporter des solutions réactives et immédiates.

 

Au Loria, mes recherches sont axées vers la synergie entre les drones et la 5G : l’idée est d’exploiter les capacités de la technologie 5G pour contrôler les drones.

Àun niveau secondaire, je participe à un projet ANR sur le crowd sensing avec un ancien collègue de l’UTC récemment arrivé à l’IECL. Deux projets sont également en cours d’élaboration sur l’inspection des infrastructures et sur la gestion des désastres naturels.

 

Comment se sont passés tes premiers mois au laboratoire ?

Très bien, j’apprécie particulièrement l’esprit collaboratif du Loria, j’ai de riches interactions non seulement avec mes collègues de Simbiot, mais aussi avec les membres des autres équipes : cette transversalité est très importante ! Les synergies avec le monde industriel sont également très vives, ce qui est essentiel dans mon domaine de recherche.

Ici, les gens travaillent tous ensemble et donnent naissance à de nombreuses collaborations.

Un proverbe africain illustre bien la façon dont je conçois la recherche : « Si tu veux aller vite, marche seul ; si tu veux aller loin, marchons ensemble ! ».