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Annexe B  La logique et l'algèbre de Boole

La principale contribution de George Boole, mathématicien et logicien anglais (1815--1864), a consisté en une mathématisation de la logique. Pour cela, il a introduit le traitement algébrique de variables sans signification numérique. L'algèbre de Boole, qu'il définit en 1854 dans son traité An investigation of the laws of thought, est une base mathématique de la logique des circuits électroniques, notamment.

Une algèbre de Boole est un domaine muni des constantes 0, 1 et des opérations inverse, somme et produit. Nous noterons l'inverse par une barre au dessus de l'opérande inversé, la somme par Ú et le produit par Ù. Ces opérations ont les propriétés suivantes :
  1. la somme et le produit sont associatifs, commutatifs et idempotents ;
  2. le produit est distributif sur la somme et la somme est distributive sur le produit ;
  3. 0 est élément neutre de la somme, 1 est élément neutre du produit ;
  4. 0 est élément absorbant du produit, 1 est élément absorbant de la somme ;
  5. x Ú x = 1 (loi du tiers exclu), x Ù x = 0 (principe de contradiction), x = x ;
  6. x Ù y = x Ú y, x Ú y = x Ù y (lois de Morgan).
Dans la logique des circuits électroniques, on appelle habituellement le produit "et" (and), la somme "ou" (or) et l'inverse "non" (not), et le domaine est réduit à 0, 1, qu'on appelle aussi faux, vrai ou false, true1.

Les fonctions logiques suivantes sont souvent utilisées : Pour tous ces opérateurs et fonctions, on recourt habituellement à une table de vérité, qui permet d'énumérer toutes les solutions selon les états des entrées. J'en donne quelques-unes ci-dessous, à titre d'exemple :



x y x Ú y
0 0 0
0 1 1
1 0 1
1 1 1
x y x Ù y
0 0 0
0 1 0
1 0 0
1 1 1
x y x Ţ y
0 0 1
0 1 1
1 0 0
1 1 1
x y x Ű y
0 0 1
0 1 0
1 0 0
1 1 1
x y x xor y
0 0 0
0 1 1
1 0 1
1 1 0


1
Mais on notera que (E, È, Ç), par exemple, définit également une algèbre de Boole (l'algèbre des parties d'un ensemble E), le produit étant dans ce cas l'intersection, la somme l'union, l'inverse la partie complémentaire, 1 est E et 0 est Ø.

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