Différentes motions sur le gel des postes de l'université de Lorraine... cru 2014

Après le gel de 2013 et ses multiples motions... A noter que l'année 20165 fut beaucoup moins gelée... approche des élections universitaires obligent ???

Compte rendu du CT relatif au ralentissement des dépenses de masse salariale.

Compte rendu ObstinéEs du CA relatif au ralentissement des dépenses de masse salariale.

Document du CA sur le gel des postes d'enseignants du second degré.

Compte rendu de la 'conférence des directeurs de composantes et de laboratoires de l'udl du 1re octobre.

Lettre de 660 directeurs d'unité à françois Hollande.

Les conseils centraux

Conseil Scientifique

Motion adoptée par le conseil scientifique le 14 octobre 2014

Le conseil d’administration de l'Université de Lorraine s'est pour la seconde année vu contraint de décider d’un gel de postes d’enseignants, d’enseignants-chercheurs et de BIATSS pour l'année 2015, faisant porter l’effort pour moitié sur la masse salariale, stratégie incompréhensible pour le conseil scientifique si l’on considère que les personnels sont le moteur de l'Université. Aucun projet de développement ne peut justifier le choix volontaire d'altérer ainsi les conditions dans lesquelles l’Université doit assurer ses missions fondamentales de recherche et de formation, ni de limiter les talents et les expertises qui doivent nous permettre d'atteindre les objectifs ambitieux inscrits dans le contrat de site 2013-2017.

Les membres du conseil scientifique de l'Université de Lorraine tiennent à alerter Madame la Ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la recherche sur les conséquences graves pour les formations, la recherche, les étudiants et les personnels, des restrictions budgétaires actuellement imposées et des arbitrages que les établissements prennent dans ce contexte. La dotation qui est actuellement accordée par le Ministère s’avère manifestement insuffisante pour permettre d’assurer nos missions de service public, en dépit d’annonces outrancièrement positives de ses services.

En conséquence, le conseil scientifique demande au président et au conseil d’administration de l’Université de Lorraine :
  • de rééquilibrer l’effort budgétaire par l’utilisation de l’ensemble des leviers disponibles et de réduire ainsi de manière significative le nombre de postes gelés ;
  • d'interpeller Madame la Ministre et Monsieur le recteur d'académie pour leur signifier l’impossibilité de remplir les missions fondamentales de l’Université avec l’enveloppe accordée sans réserver un sort funeste à notre établissement.

Résultats du vote :
9 Pour, 18 abs, 1 refus de vote.

Conseil de la Formation

Motion adoptée le 21 octobre à l'unanimité moins deux abstentions.
Le conseil d’administration de l'Université de Lorraine s'est pour la seconde année vu contraint de décider d’un gel de postes d’enseignant, d’enseignant-chercheur et de BIATSS pour l'année 2015, faisant porter l’effort pour moitié sur la masse salariale, stratégie incompréhensible pour le conseil de la formation si l’on considère que les personnels sont le moteur de l'Université.
Aucun projet de développement ne peut justifier le choix volontaire d'altérer ainsi les conditions dans lesquelles l’Université doit assurer ses missions fondamentales de recherche et de formation, ni de limiter les talents et les expertises qui doivent nous permettre d'atteindre les objectifs ambitieux inscrits dans le contrat de site 2013-2017.
Les membres du conseil de la formation de l'Université de Lorraine tiennent à alerter Madame la Ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la recherche sur les conséquences graves pour les formations, la recherche, les étudiants et les personnels, des restrictions budgétaires actuellement imposées et des arbitrages que les établissements prennent dans ce contexte.
La dotation qui est actuellement accordée par le Ministère s’avère manifestement insuffisante pour permettre d’assurer nos missions de service public, en dépit d’annonces outrancièrement positives de ses services.
En effet,depuis plusieurs années, l'Etat n'abonde pas la masse salariale allouée à l'Université de Lorraine des sommes correspondantes aux mesures catégorielles statutaires nouvelles, ni-même de celles correspondant au GVT; de ce fait, l'enveloppe salariale ne permet plus de financer les emplois des titulaires de l'UL.
En conséquence, le conseil de la formation demande au président et au conseil d’administration de l’Université de Lorraine :
  • de rééquilibrer l’effort budgétaire par l’utilisation de l’ensemble des leviers disponibles et de réduire ainsi de manière significative le nombre de postes gelés
  • d'interpeller Madame la Ministre et Monsieur le recteur d'académie pour leur signifier l’impossibilité de remplir les missions fondamentales de l’Université avec l’enveloppe accordée sans réserver un sort funeste à notre établissement.

Collegium Sciences humaines et sociales

Conseil de collegium SHS

Le conseil du collégium Sciences Humaines et Sociales, réuni en séance ce jour, 25 septembre 2014, a adopté à l'unanimité la motion suivante :
L’Université de Lorraine a supprimé des postes d’enseignant, d’enseignant-chercheur et de BIATSS l’année dernière et s’apprête à le faire à nouveau. Ces suppressions sont la conséquence directe d’un recul net de l’engagement de l’Etat dans l’enseignement supérieur et de la recherche, en dépit d’annonces outrancièrement positives. Ces suppressions sont par ailleurs imposées dans l’établissement de manière égale, sans qu’aucun indicateur n’ait été présenté et sans qu’aucun choix politique ne soit affiché par le Président, son équipe de direction ou le Conseil d’Administration.
Les missions d’enseignement et de recherche et les conditions de travail des personnels sont déjà gravement affectées par le maintien du « gel » des postes décidé l'an passé et présenté à l'époque comme une mesure temporaire. Il est inenvisageable d'aggraver plus encore les conditions de travail des personnels et les conditions de formation des étudiants par des suppressions supplémentaires.
Le conseil du Collégium SHS fera remonter l’intégralité de ses besoins en postes pour réaliser convenablement ses missions et il invite l’ensemble des collégiums et pôles scientifiques à faire de même. Il s’interroge sur la réelle teneur de la politique de l’établissement et la considération qui est y portée au service public de l’enseignement supérieur : l’université ne saurait être considérée comme une entreprise. Il appelle enfin l’ensemble de l’établissement à agir pour contraindre l’Etat à respecter ses engagements et à assumer les conséquences des choix qu’il a lui-même portés.

UFR SHS-Nancy

motion qui adoptée le 22 septembre à l'unanimité par le conseil de l'UFR SHS-Nancy.
Le conseil de l'UFR SHS-Nancy s’oppose à l’idée que les difficultés comptables de l’université puissent être réglées par la diminution de la masse salariale, ce qui se traduirait par la suppression de postes d’EC et de Biatss. Les missions d’enseignement et de recherche et les conditions de travail des agents en seraient gravement affectées. Le conseil de l’UFR SHS Nancy exige de la Présidence et du CA de l’UL qu’ils envisagent d’autres solutions.

Département Sciences du langage - Nancy

Le conseil de département Sciences du langage de Nancy, réuni le 3 octobre 2014, soutient à l'unanimité et sans réserve la motion adoptée par le conseil de collegium SHS :
L’Université de Lorraine a supprimé des postes d’enseignant, d’enseignant-chercheur et de BIATSS l’année dernière et s’apprête à le faire à nouveau. Ces suppressions sont la conséquence directe d’un recul net de l’engagement de l’Etat dans l’enseignement supérieur et de la recherche, en dépit d’annonces outrancièrement positives. Ces suppressions sont par ailleurs imposées dans l’établissement de manière égale, sans qu’aucun indicateur n’ait été présenté et sans qu’aucun choix politique ne soit affiché par le Président, son équipe de direction ou le Conseil d’Administration.
Les missions d’enseignement et de recherche et les conditions de travail des personnels sont déjà gravement affectées par le maintien du « gel » des postes décidé l'an passé et présenté à l'époque comme une mesure temporaire. Il est inenvisageable d'aggraver plus encore les conditions de travail des personnels et les conditions de formation des étudiants par des suppressions supplémentaires.
Le conseil du Collégium SHS fera remonter l’intégralité de ses besoins en postes pour réaliser convenablement ses missions et il invite l’ensemble des collégiums et pôles scientifiques à faire de même. Il s’interroge sur la réelle teneur de la politique de l’établissement et la considération qui est y portée au service public de l’enseignement supérieur : l’université ne saurait être considérée comme une entreprise. Il appelle enfin l’ensemble de l’établissement à agir pour contraindre l’Etat à respecter ses engagements et à assumer les conséquences des choix qu’il a lui-même portés.

UFR SHS-Metz

Le conseil d’UFR SHS-Metz a décidé unanimement d'apporter un soutien plein et entier à la motion votée par le Conseil de Collegium SHS le 26 septembre 2014 :
L’Université de Lorraine a supprimé des postes d’enseignant, d’enseignant-chercheur et de BIATSS l’année dernière et s’apprête à le faire à nouveau. Ces suppressions sont la conséquence directe d’un recul net de l’engagement de l’Etat dans l’enseignement supérieur et de la recherche, en dépit d’annonces outrancièrement positives. Ces suppressions sont par ailleurs imposées dans l’établissement de manière égale, sans qu’aucun indicateur n’ait été présenté et sans qu’aucun choix politique ne soit affiché par le Président, son équipe de direction ou le Conseil d’Administration.
Les missions d’enseignement et de recherche et les conditions de travail des personnels sont déjà gravement affectées par le maintien du « gel » des postes décidé l'an passé et présenté à l'époque comme une mesure temporaire. Il est inenvisageable d'aggraver plus encore les conditions de travail des personnels et les conditions de formation des étudiants par des suppressions supplémentaires.
Le conseil du Collégium SHS fera remonter l’intégralité de ses besoins en postes pour réaliser convenablement ses missions et il invite l’ensemble des collegiums et pôles scientifiques à faire de même. Il s’interroge sur la réelle teneur de la politique de l’établissement et la considération qui est y portée au service public de l’enseignement supérieur : l’université ne saurait être considérée comme une entreprise. Il appelle enfin l’ensemble de l’établissement à agir pour contraindre l’Etat à respecter ses engagements et à assumer les conséquences des choix qu’il a lui-même portés.

Collegium Technologies

Département d'informatique de l'iut Charlemagne

Les membres du département d'informatique de l'iut Charlemagne, réunis le 2 octobre 2014 ont adopté à l'unanimité, moins une abstention, la motion suivante :
L’Université de Lorraine a supprimé des postes d’enseignant, d’enseignant-chercheur et de BIATSS l’année dernière et s’apprête à le faire à nouveau. Ces suppressions sont la conséquence directe d’un recul net de l’engagement de l’Etat dans l’enseignement supérieur et de la recherche, en dépit d’annonces outrancièrement positives. Ces suppressions sont par ailleurs imposées dans l’établissement de manière égale, sans qu’aucun indicateur n’ait été présenté et sans qu’aucun choix politique ne soit affiché par le Président, son équipe de direction ou le Conseil d’Administration.
Les missions d’enseignement et de recherche et les conditions de travail des personnels sont déjà gravement affectées par le maintien du « gel » des postes décidé l'an passé et présenté à l'époque comme une mesure temporaire. Il est inenvisageable d'aggraver plus encore les conditions de travail des personnels et les conditions de formation des étudiants par des suppressions supplémentaires.
Le Département informatique de l'iut Charlemagne appelle le conseil de l'iut Charlemagne et le Collegium Technologies à remonter l’intégralité de leurs besoins en postes pour réaliser convenablement ses missions et il invite l’ensemble des collégiums et pôles scientifiques à faire de même. Il s’interroge sur la réelle teneur de la politique de l’établissement et la considération qui est y portée au service public de l’enseignement supérieur : l’université ne saurait être considérée comme une entreprise. Il appelle enfin l’ensemble de l’établissement à agir pour contraindre l’Etat à respecter ses engagements et à assumer les conséquences des choix qu’il a lui-même portés.

Collegium Sciences et technologie

Conseil du secteur MIAE de la FST (Nancy)

Le conseil du secteur MIAE (Mathématiques-Informatique-Automatique-Electronique) de la FST (Nancy), réuni le 13 octobre 2014, a adopté la motion suivante (16 pour, 0 contre, 1 blanc) :
Le conseil de Secteur MIAE de la FST s’oppose à l’idée que les difficultés comptables de l’université puissent être réglées par la diminution de la masse salariale, à travers la suppression de nouveaux postes d’enseignants, d’enseignants-chercheurs et de BIATSS et le non renouvellement de CDD.
Les missions d’enseignement et de recherche, la formation des étudiants et les conditions de travail des agents, en seront gravement affectées. Mais au-delà, une telle politique est dramatique pour les jeunes docteurs et n’aura d’autre effet que de détourner les jeunes des formations et des métiers de la recherche et de l’enseignement.
Le conseil de Secteur MIAE de la FST exige de la Présidence et du CA de l’UL qu’ils trouvent d’autres solutions et décide de remonter l'intégralité de ses besoins en postes, sans effectuer aucun classement. Nous invitons l'ensemble des laboratoires, composantes, collégiums et pôles scientifiques à faire de même.

Mathématiciens de l'Université de Lorraine

Les mathématiciens de l'Université de Lorraine, réunis en assemblée générale le mardi 30 septembre, ont voté la motion suivante :
L’Assemblée Générale des mathématiciens de l'UL s’oppose à l’idée que les difficultés comptables de l’université puissent être réglées par la diminution de la masse salariale, à travers la suppression de nouveaux postes d’enseignants, d’enseignants-chercheurs et de BIATSS et le non renouvellement de CDD. Les missions d’enseignement et de recherche, la formation des étudiants et les conditions de travail des agents, en seront gravement affectées. Mais au-delà, une telle politique est dramatique pour les jeunes docteurs et n’aura d’autre effet que de détourner les jeunes des formations et des métiers de la recherche et de l’enseignement. L’AG des mathématiciens de l'UL exige de la Présidence et du CA de l’UL qu’ils trouvent d’autres solutions et donne mandat aux représentants des mathématiciens dans les différents conseils (labo, composante, pôle, collégiums) de remonter l'intégralité de ses besoins en postes, sans effectuer aucun classement. Nous invitons l'ensemble des laboratoires, composantes, collégiums et pôles scientifiques à faire de même.

Collegium Arts, lettres et langues

UFR Arts, Lettres et Langues – Nancy

Le conseil d'UFR ALL Nancy a adopté, le 21 octobre 2014, la motion suivante :
Le Conseil d'UFR ALL-Nancy exprime son désaccord avec le maintien du "gel" des postes, décidé l'année dernière et présenté à l'époque comme temporaire. Cette décision continuera d'aggraver les conditions de travail des personnels de l'Université et celles de la formation des étudiants. En conséquence, le Conseil d'UFR ALL-Nancy demande à la Présidence et au CA de mettre tout en œuvre afin que l'intégralité des besoins en postes soit remontée et d'interpeller le Ministère pour exiger de l'Etat qu'il respecte ses engagements dans le but de garantir dans des conditions convenables les missions de service public d'Enseignement supérieur.

Pôle Scientifique Connaissance, Langage, Communication, Sociétés (CLCS)

Conseil de pôle CLCS

Réuni en séance plénière le 25 septembre 2014, le Conseil du Pôle Scientifique CLCS s'est prononcé en faveur de la motion suivante relative à la campagne d'emplois.
Le conseil du Pôle scientifique CLCS s’oppose à l’idée que les difficultés comptables de l’Université puissent être réglées par la diminution de la masse salariale, ce qui se traduirait par la suppression de nouveaux postes d’EC et de Biatss. Les missions d’enseignement et de recherche et les conditions de travail des personnels sont déjà gravement affectées par le maintien du gel des postes décidé l'an passé et présenté à l'époque comme une mesure temporaire. Il est inenvisageable d'aggraver plus encore les conditions de travail des personnels et les conditions de formation des étudiants par des suppressions supplémentaires. Le conseil du Pôle scientifique CLCS exige de la Présidence et du CA de l’UL qu’ils envisagent d’autres solutions.
Le Pôle CLCS fera remonter l'intégralité des postes qui lui sont dus dans la campagne d'emploi. Nous invitons l'ensemble des Collégiums et Pôles scientifiques à faire de même.

Pôle Scientifique Automatique, Mathématiques, Informatique et leurs Interactions (AM2I)

AG du loria

Les membres du LORIA, réunis en AG aujourd'huile 16 octobre 2014, ont voté la motion suivante, sous forme de lettre ouverte au président de l'UL:
L'Université de Lorraine a supprimé des postes d'enseignant, d'enseignant-chercheur et de BIATSS l'année dernière et s'apprête à le faire à nouveau.
  1. Ces suppressions sont la conséquence directe d'un recul net de l'engagement de l'État dans l'enseignement supérieur et la recherche, en dépit d'annonces outrancièrement positives.
  2. Cette situation se double à l'université de Lorraine des suites d'une importante fusion qui n'est pas complètement stabilisée et dont toutes les conséquences, en matière d'offre de formation ou de gestion immobilière, n'ont pas été tirées.
Les missions d'enseignement et de recherche et les conditions de travail des personnels sont déjà gravement affectées par le maintien du « gel » des postes décidé l'an passé, et présenté à l'époque comme une mesure temporaire.
Il est inenvisageable d'aggraver plus encore les conditions de travail des personnels et les conditions de formation des étudiants par des suppressions supplémentaires qui impactent directement le coeur des fonctions de l'université.
Le LORIA, réuni en assemblée générale le 16 octobre, est profondément en désaccord avec cette solution dont les conséquences affectent la capacité de recherche du laboratoire tant à court qu'à long terme. Cette solution encore présentée comme temporaire est symptomatique d'une absence de vision stratégique.
Monsieur le président, en cette période difficile :
  • Quelle est la situation réelle de l'établissement, quels sont vraiment tous les chiffres ?
  • Avez-vous un projet ?
Nous demandons à être associés et à participer à la définition d'une politique pour notre Université.
Il y a d'autres solutions que le gel des postes !

Ailleurs....

Conseil Académique (CAC) de l’Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines

Motion du Conseil Académique (CAC) de l’Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines du 9 septembre 2014
L’ensemble des représentants élus et nommés au CAC de l’Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines tiennent à alerter le Ministère de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la recherche sur les conséquences graves pour les formations, la recherche, les étudiants et les personnels, des restrictions budgétaires actuellement imposées et des arbitrages que les composantes et les services sont amenés à faire dans ce contexte. La dotation qui est actuellement accordée par le Ministère s’avère manifestement insuffisante pour permettre d’assurer nos missions de service public.

Parmi les restrictions déjà en cours d’application, nous déplorons une dégradation alarmante de l’encadrement et de l’accueil des étudiants. De nombreuses maquettes de formation sont proposées en baisse, ce qui signifie concrètement une diminution des heures d’enseignement proposées. Les conditions d’enseignement sont également très dégradées (Travaux Dirigés à 40 étudiants, voire au-delà), ce qui affecte la pédagogie, le taux de réussite en licence et en master, la possibilité d’identifier et d’accompagner les étudiants en difficulté, accroissant ainsi les inégalités. Certains services autrefois proposés aux étudiants ne le sont plus. Par exemple, le budget de la Bibliothèque Universitaire a été réduit de manière drastique.

Dans ce contexte, certaines composantes sont aussi amenées à proposer des réductions de leurs capacités d’accueil (nombre d’étudiants acceptés dans les formations), y compris dans les filières en tension à l’échelle de l’Académie. Une filière complète, STAPS, accueillant plusieurs centaines d’étudiants (en tension au niveau national) est en situation de fermeture programmée. Et de nombreuses filières et formations se retrouvent dans l’incertitude concernant leur ouverture et leur maintien. Cette dégradation pour les étudiants se double d’une forte pression sur les enseignants et les personnels BIATTS, confrontés à des incertitudes sur le devenir de leur poste ou même de leur service, à des affectations non souhaitées, et à des tâches demandées parfois en dehors de leurs compétences. L’Université connait également une baisse significative du nombre d’agents administratifs, gestionnaires de scolarité et agents dans différentes directions en contact direct avec les étudiants (Direction des études et de la vie universitaire, Direction des relations internationales…), avec un non renouvellement quasi généralisé des départs. Les activités de recherche sont durement impactées par la réduction drastique des moyens financiers et humains qui lui sont consacrés par l’UVSQ. Certains laboratoires et équipes de recherche sont de moins en moins en capacité d’assurer la participation des chercheurs (y compris les doctorants dont la formation n’est parfois plus assurée dans des conditions satisfaisantes) aux colloques internationaux où leurs propositions de communication ont pourtant été acceptées. Les possibilités d’organisation de colloques et d’ateliers internationaux sont aussi fortement diminuées. Les chercheurs et personnels de recherche se trouvent soumis à une pression considérable pour trouver des financements extérieurs, alors même que les moyens humains et financiers nécessaires pour construire des projets de recherche éligibles à de tels financements sont de plus en plus restreints.

L’ensemble de ces évolutions ont des conséquences très négatives sur la qualité du service public. Elles compromettent la mise en application des attentes et les injonctions du ministère. Par exemple, elles mettent en danger les 1500 heures de cours minimales devant être données aux étudiants en licence imposées par l’arrêté licence de 2011. Cette situation entre également en contradiction avec l’engagement pris par la Ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche le 19 mars 2014 stipulant : « La qualité d’accueil et de formation des étudiants, les conditions de travail de tous les personnels seront préservés dans le cadre de ce redressement » (Communiqué de presse). Nous demandons donc que le Ministère prenne conscience de ces implications fortement négatives sur les formations et la recherche, et garantisse les moyens de maintenir la qualité de l’accueil aux étudiants, des services pédagogiques, des formations et de la recherche, conditions du rayonnement de notre université et de la réussite des étudiants et de leur insertion professionnelle.